Inter – Nez
Compagnie clown-théâtre
Christine Golay Jay
1774 Montagny-les-Monts,
FR, Suisse

Intervention de clowns dans un foyer ou un home permettant d’amener avec lucidité et ludicité des points de vue inattendus sur la réalité.

 

 

INTERVENTIONS SOCIALES DANS LES HOMES, foyers, hôpitaux

Du rire, de la poésie, de la douceur permettant de sublimer la réalité et transformer la souffrance en création, le doute et la colère en force et la peur en ouverture d’esprit !

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Un personnage clown (Serafine) pénètre dans la vie du Home… En tout premier, l’actrice, Christine Golay, s’est auparavant informée sur les derniers événements concernant tant les bénéficiaires, le personnel soignant que le fonctionnement général de la maison; ces informations servent de références au jeu d’improvisation. Une fois les informations récoltées, Sérafine vient rencontrer les personnes et partager un bout de vie au Home. Par son regard extérieur, décalé, humoristique et naïf le clown intervenant social créer un espace de théâtralisation et amène une dimension de jeu où tout est possible, sans jugement en remettant la vie au centre.

Autrement dit Sérafine met en relief un point d’énergie impossible :
COMMENT MOURIR EN VIVANT OU PARTIR EN RESTANT ? selon M. Ploton. La personne reste en vie tout en mourant socialement.

Une telle intervention permet de dédramatiser des situations ou de franchir des passages importants, elle a une fonction d’intégration et permet de réveiller le potentiel de vie et de rêve présent en chaque lieu et en chaque situation.

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Fonctions (objectifs) de l’intervention

  1. Fonction sociale: fonction d’intégration et de rencontre sociale et relationnelle. Cette
    intervention permet de mettre en lien les personnes entre elles (soignants, femme de
    ménage, coiffeuse, personnages âgées…).
  2. Fonction de jeu: le jeu amené par Sérafine rend les personnes actives, favorise la
    mobilisation physique et l’activité mentale, l’imaginaire par le décollement de la réalité. Les personnes s’appuient sur le corps de la clowne et vivent une expérience, une danse, un exploit… par procuration; l’acteur clown fait alors de la « Psychodynamie » !
  3. Fonction d’intervention sociale: ce passage clown est l’occasion de se voir autrement dans la vie du Home, il ne contribue pas à fuir la réalité mais montre qu’on y est sensible, permet d’avoir un regard plus critique et pas seulement rebelle, les personnes retrouvent une position contenant plus de liberté.
  4. Fonction symbolique/poétique: en mettant en jeu la situation des personnes par
    des actes qui symbolisent les grands thèmes de ce monde : p.ex. la vie/ la mort, la
    séparation, le temps, l’envol, les croyances, la connaissance… ceci est la part artistique du travail.

L’esprit de cette démarche

L’esprit de la Compagnie Inter-nez est d’œuvrer pour rassembler, favoriser l’intégration et l’ouverture des cœurs en amenant un autre regard sur soi, l’autre, l’environnement ou la situation présente et en invitant chacun à s’arrêter quelques instants, le temps de respirer, d’ouvrir son regard pour peut-être de percevoir une autre réalité, plus vaste et enfin sortir son nez de sa réalité comme on sort de prison!

Le personnage du clown sait rejoindre les personnes démentes ou perdues et communiquer avec elles ! Il les rencontre vraiment et partage un bout de vie, là où ils-elles se trouvent. Le personnage est à disposition de ce qui se vit, si l’instant réclame du silence ou de l’écoute, le personnage se tait, si l’instant vibre de sons, de mots, le personnage se mettra au service de ce qui est et, par conséquent, les personnes démentes retrouvent une fonction, un pouvoir, une humanité et s’expriment souvent de manière très claire, le temps de la rencontre. Ces moments permettent souvent aux personnes dépendantes de retrouver le contrôle sur une situation, une relation, un événement et c’est magique ! Par l’état d’ouverture du clown intervenant social « les dieux de la raison et de la rationalité ne règnent plus » (Ostaseski, les 5 invitations), nous nous sentons libres de raconter les histoires que nous avons besoin de raconter, il règne un état de liberté sans jugement, nous récrivons les souvenirs, nous vivons les émotions, « nous acceptons parfaitement de ne pas savoir au lieu d’avoir peur ». Le personnage du clown n’offre pas de « solution… mais s’intéresse à l’expérience », alors se « crée des moments de complétude » ; cet état de jeu, sans jugement où la personne est rejointe permet parfois de « prendre conscience des souvenirs qui nous retiennent en arrière, puis de lâcher prise ». Mr Osaseski dit que « souvent les vieilles histoires recèlent la force dont on a besoin pour accepter la situation actuelle ; peut-être que les interventions de Sérafine, ma clowne, permettent, tout simplement, de révéler la force de Vie qui dort encore chez une personne en fin de Vie, et, se faisant, permet de guérir (gai rire) pour, in fine, mieux mourir ? Ceci semble paradoxal mais la Vie et la Mort sont si proches, elles sont en connexion dès notre naissance, elles sont indissociables et donc pourquoi l’une n’aiderait elle pas l’autre à advenir? Tel le ying et le yang, l’ombre et la lumière qui forment une sphère complète, si l’un disparaît, le déséquilibre apparaît!

Voici quelques phrases de Ch. Bobin qui illustrent bien cet esprit :
« Aimer quelqu’un, c’est le lire. C’est savoir lire toutes les phrases qui sont dans le cœur de l’autre, et en lisant le délivrer.
C’est déplier son cœur comme un parchemin et le lire à haute voix, comme si chacun était à lui-même un livre écrit dans une langue étrangère.
Il y a plus de texte écrit sur un visage que dans un volume de la Pléiade et, quand je regarde un visage, j’essaie de tout lire, même les notes en bas de la page. Je pénètre dans les visages comme on s’enfonce dans un brouillard, jusqu’à ce que le paysage s’éclaire dans ses moindres détails.
Lire ainsi l’autre, c’est favoriser sa respiration, c’est à dire le fait d’exister.
On lit en quelqu’un comme dans un livre, et ce livre s’éclaire d’être lu et vient nous éclairer en retour. »

Pour mieux comprendre l’impact d’une intervention clown sur l’amélioration des conditions de vie en Institution, consultez l’article de N. Grivel:
« L’impact du clown en milieu palliatif, la vie jusqu’au bout de la vie ». Echos du terrain. Revue internationale de soins palliatifs. 2014.

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EMS Les Fauvettes 2019

Pour faire un lien avec les rubriques du SIEMS, ce type d’intervention
serait à classer dans divers activités :

Tarifs

350.- Chf. la demi journée.

La pratique de l’intervention sociale est enseignée par l’école du Bataclown en France qui a créé le concept de la « clownanalyse » www.bataclown.com. Ce sont des clowns qui exercent le métier de fous du Roi, ils traversent le monde et par eux souffle un vent de vérité et de sincérité sans jamais tomber dans le jugement. Ces personnages décalés, imprévisibles, sensibles et naïfs profitent des Interstices pour s’immiscer dans le cours normal de la vie sociale. Leur passage ouvre un espace potentiel Intermédiaire où s’entremêlent réalité et fiction, permettant de percevoir le monde autrement.

Galerie photos et vidéos

– Photos du spectacle au Bicubic avec intervention de la troupe des «clownsagés», 2015.
– Vidéo du spectacle de la Bénichon au Bicubic, 2015.
– Vidéo de l’intervention de Sérafine dans le Home des Fauvettes, 2012.    
– Filmographie des Jovia clowns du Québec, à voir absolument…!